L’assemblée générale de l’association de défense de la vallée de la Vallière s’est tenue ce vendredi 4 mars, à Revigny. Ses adhérents attendaient beaucoup de la présentation du projet du nouvel aménagement de la côte de Montaigu.

 

« La solution la moins pire ». C’est en ces termes que Clément Pernot, président du conseil départemental, décrit le projet de contournement de la côte de Montaigu pour les poids-lourds qui descendent du plateau. Un projet sur lequel travaillent actuellement les services du département.
L’élu de Champagnole est venu le présenter ce vendredi à l’assemblée générale de l’association de défense de la vallée de la Vallière qui s’est tenue à Revigny. L’association se bat depuis près de 14 ans contre les nuisances liées au passage des poids-lourds dans les communes de Perrigny, Conliège et Revigny. Autant dire que Clément Pernot était attendu.

Encore 10 ans de patience

Comme annoncé dans notre édition du 3 janvier dernier, le projet devrait passer au-dessus de Vatagna, sur des terrains connus pour être instables et parsemés de vignes. On sait également que le nouveau tracé ne réglera pas le problème des véhicules qui arrivent en bas de la côte, à Perrigny. Son coût estimé : entre 10 et 12 millions d’euros. Hormis le projet retoqué de réaménagement de la côte de Montaigu dans le sens de la descente sur la route existante, « la possibilité d’un contournement jusqu’à la route de Champagnole, à Pannessières, a également été imaginée », a rappelé Clément Pernot. Mais le projet a été jugé trop onéreux pour la collectivité départementale. « Aujourd’hui, nous travaillons sur cette alternative car il n’y en a pas d’autres, a déclaré Clément Pernot. Si ce n’est celle de repenser totalement l’accès au plateau et la descente pour les poids-lourds qui pose un problème depuis longtemps. » Une réflexion qui pourrait être menée avec la Région, selon lui. Les adhérents de l’association ont pu échanger avec l’élu. Mais sans réellement débattre vu le peu d’options qui s’offrent aux habitants de la vallée de ne plus voir de camions traverser leurs villages. Des études de faisabilité et d’impact sont prévues avant le lancement du projet. Clément Pernot et les membres de l’association et les élus ont déjà convenu de se revoir à l’automne pour en discuter.

« Il faudra compter une petite dizaine d’années avant, peut-être, de voir cette route ouverte, assure Pierre Chavon, président de l’association. Nous existons depuis 14 ans et on peut dire que nous nous battons pour nos enfants. » « Voire nos petits-enfants », murmure-t-on dans la salle. Si les membres de l’association de défense de la vallée de la Vallière ne perdent pas espoir, ils commencent à trouver le temps long.