Cérémonie du 8 mai 2016
Mesdames et Messieurs les Maires et Elus,Mesdames et Messieurs les Présidents des Associations de Déportés, des Anciens Combattants et du Souvenir Français,
Mesdames Messieurs,
Depuis octobre 1942, après la défaite de la bataille d’El-Alamein, l’Allemagne nazie ne cesse d’essuyer des défaites. Pourtant, sous la volonté d’un dictateur, la seconde guerre mondiale ne trouvera son issue en Europe qu’en mai 1945.
Des décennies ont passé et le 8 mai est pour tous les Français une journée importante qui commémore la reddition sans conditions du IIIe Reich.
La défaite du régime nazi est une grande victoire pour tous les Alliés mais le bilan est extrêmement lourd pour le plus meurtrier de tous les conflits de l’Histoire de l’humanité.
Ayons une pensée aujourd'hui, ici, pour les jeunes Conliègeois qui y ont laissé leur vie ainsi que pour tous les combattants de cette "dernière guerre" encore présents parmi nous
Si nous sommes réunis, c’est pour nous souvenir de toutes les victimes militaires et civiles de cette guerre qui dura six années, ainsi que tous ceux qui ont été victimes de l’idéologie nazie. Si nous sommes réunis, c’est aussi pour nous souvenir de tous ceux qui ont combattu en tant que soldats français, soldats de nos colonies, soldats alliés de tous pays, en tant que résistants, hommes ou femmes et parfois presque enfants.
Tous nos soldats qui combattent au sein des Nations Unis, tous ceux qui combattent sous les couleurs de la France agissent pour la paix dans le monde et je vous propose de les associer à l’hommage que nous rendons aujourd’hui aux soldats d’hier. Ils ont fait la France d’aujourd’hui, nos soldats actuellement font le monde de demain.
Notre devoir face au courage de tous, est de nous souvenir et de transmettre cette mémoire aux plus jeunes d’entre nous. Notre Histoire est commune et doit servir notre futur.
Nous ne pouvons ignorer que la France a été touchée dans son cœur très récemment, par les actes terroristes qui ont voulu attaquer sa liberté d’expression et son bonheur de vivre dans une démocratie.
Nous ne pouvons ignorer que la Belgique a été touchée également avec en ligne de mire l’Europe dont elle est le centre névralgique.
Cette Europe si décriée nous a permis quand même de vivre en paix depuis 71 ans. Elle est menacée d’éclatement et les thèses nationalistes se développent dans tous les pays.
Le patriotisme « c'est toujours l'amour des siens »pour reprendre la formule de Romain Gary, et il n’a rien à voir avec le nationalisme qui est la haine des autres.
Le patriotisme, c'est la défense de la République, de ses valeurs, de ses principes, de sa promesse d'égalité mais aussi de réussite pour chacun.
Nous sommes tous concernés par la guerre qui sévit loin de nos frontières et qui pourtant atteint La France.
Nous sommes tous concernés par toutes les formes d’endoctrinement qui peuvent envahir notre esprit ou celui de nos voisins.
C’est pourquoi il faut continuer à agir dans notre quotidien pour donner à nos enfants et petits enfants l'envie d'un avenir pacifique dans le monde entier.
C'est notre devoir de mémoire envers tout ceux qui ont combattu pour préserver la paix mais aussi notre devoir civique de lutter sans cesse contre toute forme de violence envers les nations, les peuples, les femmes, les enfants, les opprimés.
C'est notre devoir de mémoire envers tout ceux qui ont combattu pour préserver la paix mais aussi notre devoir civique de lutter sans cesse contre toute forme de violence envers les nations, les peuples, les femmes, les enfants, les opprimés.
Comme l’a écrit André Barjavel :
« Nous savons déjà au moins une chose, c'est que l'homme est merveilleux, et que les hommes sont pitoyables, et que chacun de notre côté, dans notre morceau de connaissance et dans notre nationalisme misérable, c'est pour les hommes que nous travaillons. »
Vive la République, Vive la France, Vive la paix.
Le Maire
Roger Rey