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Conliège. La doyenne du village Marie-Rose Bride nous a quitté 
 
. La doyenne du village Marie-Rose Bride nous a quitté hier dans sa 97 ème année .
Ses obsèques auront lieu lundi 23 janvier à 14h30 à l'église Notre-Dame de Conliège.
Le conseil municipal de Conliège présente ses plus sincères condoléances à toute la famille.
 
Ci dessous portait de Marie-Rose pour ses 95 ans.
Marie-Rose Bride, entourée du maire Roger Rey et de ses quatre enfants . Photo François Tonnerre

Marie -Rose Bride était entourée de ses enfants, de ses amis, du maire, salle des pompes pour fêter samedi après- midi ses 95 ans qu’elle a atteint le 24 janvier dernier. Elle est âgée de 7 ans lorsqu’elle arrive à Conliège avec ses parents , dont le papa est fromager , ancien combattant de 14-18, guerre au cours de laquelle il a été gazé à trois reprises. En 1943, Marie-Rose Bully épouse Gaby Bride. Les jeunes époux s’installent au 32 de la rue Haute, d’où sortiront sifflets , quilles et autres petits jouets pour enfants fabriqués par Gaby qui travaille la tournerie, objets vernis par Marie-Rose. Celle -ci donnera à son époux quatre enfants, Claudette , Jean, Michel, Gérard. La famille s’agrandira plus tard avec l’arrivée de huit petits-enfants, Philippe , Eric, Jacques , Benoit , Nadège, Julien, Yoann, Laurent et douze arrière-petits-enfants.
Marie-Rose Bride raconte son enfance passée dans le chef-lieu. Sa scolarité se fait sous la coupe d’Alice Decoeur, qui veillait attentivement aux résultats de sa classe : « Il paraît que j’étais une bonne élève. J’ai obtenu le certificat d’étude avec la mention bien… », indique Marie-Rose. A l’ époque c’était une référence , surtout que les devoirs à la maison se faisaient à la lumière de la lampe à pétrole sans l’aide de personne.

« A Noël, on avait une orange »

Elle explique encore : « Après le certificat d’études, je continuais à aller à l’école car je n’ avais pas 13 ans. Mon institutrice me faisait faire de l’ algèbre pour préparer les concours d’ enseignement ménager dont je possède encore les diplômes avec celui du certificat… En 1932, j’ai reçu un dictionnaire en récompense . C’était cher… » Cette notion de cherté des choses dans son enfance « pauvre mais heureuse », elle ne s’en départira pas.
Marie-Rose se souvient aussi du curé Robinet . « Un prêtre à la fois curé et médecin . Malade on allait le voir, c’était le médecin pour tous… » C’est en 1950 qu’un médecin s’ installe au pays. En parlant d’église, Marie-Rose précise : « Tous les matins à 7 heures c’était la messe avant d’aller à l’école qui débutait à 8 heures… » Elle parle également de Noël : « On avait une orange, des papillotes et une blouse noire brodée de bleu ou de rouge selon que l’on soit garçon ou fille . Personne était riche… »