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Cérémonie de commémoration du souvenir des victimes et des héros de la déportation: le discours du Maire:

Journée Nationale de la Déportation : 29 Avril 2018
Monsieur le Conseiller Régional Willy Bourgeois Monsieur le conseiller Départemental Dominique Chalumeaux
Mesdames, Messieurs, les Maires Jean-yves Bailly et les élus, Pierre Chavon Florence Restelli
Mesdames, Messieurs les Présidents des Associations de Déportés et d'Anciens Combattants et du Souvenir Français,

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Mesdames Messieurs,

Nous sommes réunis aujourd'hui, 73 ans après la libération des camps de concentration, pour commémorer cette 
"Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation " 
Et pour nous souvenir de toutes les victimes et héros de la déportation, cette machine d’extermination pensée et mise en œuvre par le régime Nazi.
Souvenons-nous, le 27 janvier 1945, l’armée rouge parvint à AUSCHWITZ, le plus grand centre de mise à mort Nazi et est accueilli par quelques milliers de survivants. Devant l’avancée des troupes alliées, les nazis évacuèrent massivement les camps, partout en Europe, jusqu’à la veille de la capitulation de l’Allemagne Nazie le 9 mai 1945.
Nous avons, en effet, le devoir de nous souvenir en hommage à tous ceux qui ont souffert de la déportation, à tous ceux qui sont morts en déportation et à toutes les familles qui en ont subi les conséquences.
La journée de la déportation existe pour que les hommes prennent conscience de la cruauté dont l'homme peut faire preuve envers ses semblables.
Nous devons sans cesse montrer aux nouvelles générations la réalité de ce passé et se rappeler combien certains hommes ont pu faire subir à des hommes innocents, des femmes, des enfants, l'effroi de la faim, du froid, de la maladie, de la torture, de l'humiliation.

Avec la collaboration du gouvernement de Vichy et de l’état Français (il faut le rappeler), plus de 140 000 personnes ont été déportées et parmi elles 76 000 juifs dont plus de la moitié furent gazés à leur arrivée dans les camps. Seulement 3 % d’entre eux ont survécus.
Rappelons que, lors de la rafle, la police a été assistée par des militants du mouvement fascisant Parti populaire français (dont certains membres participèrent plus tard à la fondation du Front National). Au total ce fut plus de 100 000 déportés français qui ne revinrent jamais et parmi eux nos 11 jeunes Conliégeois raflés le 11 Juillet 1944.

Au-delà de ce devoir de mémoire, nous devons dans la mesure du possible garantir la totale impossibilité qu'un tel drame historique ne puisse plus jamais exister de par le monde.
Nous observons ça et là des gestes, des attitudes, des propos qui doivent nous alerter et nous obliger à sans cesse être vigilants en rappelant la réalité historique du passé. La montée des partis Populistes fascistes et xénophobes en Europe est une réalité et le vote d’extrême droite progresse depuis quinze ans et cette mouvance est désormais en mesure d’imposer sa ligne identitaire un peu partout. Au-delà de ce qui les différencie – souverainisme, identité nationale, rejet de l’UE, etc. –, ces partis xénophobes partagent une même idéologie sécuritaire et anti-migrants. Et, s’ils ne semblent pas (encore) en capacité de « prendre » le pouvoir, ils orientent déjà notablement la politique des gouvernements de droite, majoritairement au pouvoir dans l’Union Européenne, et dont la radicalisation est notable en Autriche, en Hongrie, en Pologne, en République tchèque en Grèce ou en Slovaquie.
Il ne faut jamais oublier qu’HITLER est arrivé au pouvoir par les urnes que dès 1933 le salut nazi était recommandé voir obligatoire dans les rues et que les premiers camps de concentration ont été crées pour y enfermer les Juifs et les Allemands qui n’étaient pas d’accord avec les nazis. 
Nous avons encore beaucoup à faire, beaucoup à expliquer notamment aux jeunes générations qui, peut être, manquent de références historiques et qui semblent tenter par des raisonnements extrêmes.
Ils ont la chance comme notre génération de ne pas avoir connu la guerre et
Malgré tout ils se tournent vers des partis d’extrême droite dont on sait ce qu’ils ont fait une fois au pouvoir par le passé.
Il faut lutter de toutes nos forces sur la montée de cet intégrisme qui pousse les hommes les uns contre les autres et aller vers un véritable humanisme.
Car nos valeurs sont fragiles :
La peste brune sévit encore en France nous l’avons vu récemment à la fac de Montpellier ou des étudiants d’extrème droite ont tabassé à coup de batte de base ball des étudiants pacifistes ou encore en Allemagne ou la chasse aux juifs semblent avoir repris ou encore avec les identitaires Européens (une centaine de militants d’extrème droite) venus créer en hélicoptère une frontière imaginaire dans les Alpes contre les migrants ou encore les milices néo nazis polonaises qui patrouillent aux frontières.
Ce courant prolifère à travers toute l’Europe et s’affirme de plus en plus par des actions de ce type. Ce sont les mêmes qui pendant la guerre militaient dans la milice française et dénonçaient les juifs et les résistants aux Nazis.
Dou l’importance de défendre une Europe des nations forte et unie pour mieux affronter les défis mondiaux et la montée des nationalismes.

Comme le disait Simone Veil :

Nous en étions convaincus : si les vainqueurs de 1945 n’opéraient pas une réconciliation rapide et totale avec l’Allemagne, les plaies d’une Europe déjà déchirée entre l’Est et l’Ouest ne cicatriseraient jamais et le monde courrait alors vers un nouveau conflit, plus dévastateur encore que les précédents ; un point de vue d’ailleurs partagé par de nombreuses victimes directes de la guerre dont on sortait, anciens prisonniers ou déportés, qui voyaient dans l’entente franco-allemande la seule façon de tourner la page des horreurs vécues.

Vive la République Vive la France Vive la paix entre les hommes.
Le Maire : Roger REY

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