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Cérémonie 2018 du 8 mai 1945 : Discours du maire
Mesdames et Messieurs les Maires et Elus, 
Mesdames et Messieurs les Présidents des Associations de Déportés, des Anciens Combattants et du Souvenir Français,
Madame la Directrice d’école

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Mesdames Messieurs,

Nous nous sommes réunis ce matin au pied du monument aux morts pour célébrer ensemble le 8 mai 1945 Date de la signature de l’armistice de la deuxième guerre mondiale.
Dans la nuit du 7 mai 1945 la reddition de l'armée allemande est signée à Reims par le maréchal allemand Alfred Jodl, en présence des généraux américains Walter B. Smith et Eisenhower, du général français François Sevez et du général soviétique Sousloparov, les combats devant cesser le 8 mai à 23 h 01. 
Même si les estimations sont difficiles à établir précisément, on donne le nombre de 60 millions de morts, soit 2,5% de la population mondiale. 
Les pertes militaires sont considérables après six années de conflits. 217 600 soldats français ont donné leur vie pour combattre l’envahisseur et donner sa chance à la liberté. 
A leur côté, des hommes et des femmes se sont levés pour combattre dans l’ombre et apporter leur soutien par une résistance souterraine qui a pu redonner espoir et trouver la voie de la victoire. 
Les pertes civiles le sont également et si les causes en sont multiples, elles ont porté des coups à l’humanité tout entière qui laissent des traces très profondes : les bombardements, les camps de concentration, la Shoah, les crimes de guerre, les transferts de population, la famine, les maladies…
Je souhaite que cette journée soit celle de la commémoration du passé mais également la journée de l’apprentissage au présent. Partout nous constatons que les différences sont toujours source de conflit ou d’oppression, partout dans le monde et partout sur notre territoire. Les hommes et les femmes, les différentes cultures, les différentes religions.Cette mémoire que les générations précédentes nous ont transmise est une richesse qu’il nous revient de porter et même de transporter.
Nous devons la porter auprès de nos enfants et des générations futures pour notre pays pour que notre nation ne revive jamais en son sein de telles horreurs.
Certains historiens pensent que le monde glisse vers une "troisième guerre mondiale".. Mais c'est une guerre d'un autre genre, différente de celles qui avaient ravagé le monde au cours du XXe siècle notamment avec la montée du terrorisme un peu partout dans le monde.
Aucun pays au monde ne peut surveiller toutes les sources du danger, protéger toutes les infrastructures, monuments et autres endroits sensibles.
Et ce sont les enfants qui en subissent les conséquences.

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En 2018 , Au moins 357 millions d'enfants vivent dans des zones de conflit, selon un rapport de l'ONG Save the Children . Un chiffre record qui met en évidence les violences dont sont victimes les plus jeunes.
Un enfant sur six dans le monde vit dans une zone de conflit. Le chiffre total s'élève à 357 millions, soit une augmentation de 75% depuis le début des années 1990. Il n'y a jamais eu autant d'enfants exposés à cette situation et confrontés au risque d'être tués ou victimes d'autres formes de violences.
Plus que jamais nous devons, à travers cette journée de commémoration nous rappeler combien le conflit est destructeur et que la domination ou l’exclusion est un repli sur soi contre nature.
« Le régime hitlérien, qui devait selon Hitler, durer mille ans, a duré 12 ans et 97 jours. La guerre, qui devait être une guerre éclair, a duré 5 ans, 8 mois et 7 jours. Elle a coûté la vie à plus de 20 millions de soldats. »
Face à la montée des extrémismes et des fanatismes religieux ou autres, osons pratiquer l'humanité. 
Comme l’écrivait Stéphane Hessel :
Je suis convaincu que l'avenir appartient à la non-violence, à la conciliation des cultures différentes. C'est par cette voie que l'humanité devra franchir sa prochaine étape.

Vive la Paix, Vive la république, Vive la France.

Le Maire

Roger Rey