Le souvenir de la rafle du 11 juillet 1944 a réuni, mercredi 11 juillet, autour des élus, les représentants des associations patriotiques déportés et anciens combattants, de nombreux Conliégeois. Maurice Rigoulet se souvient : « J’avais un peu plus de 15 ans ce jour-là. Un de mes copains, Charles Comte, est venu prévenir les jeunes de la razzia que faisaient les Allemands tout en indiquant de se réfugier dans la grotte à Nachon, lieu éloigné du village… Ainsi j’ai pu échapper aux envahisseurs… ». Le maire Roger Rey a rappelé les faits durant lesquels les nazis se sont emparés de nombreux Conliégeois. Les plus âgés seront libérés rapidement, les plus jeunes partiront vers Compiègne au camp de Royallieu. Quinze d’entre eux seront embarqués vers le camp de Neuengamme en Allemagne, dans des wagons à bestiaux. Dix ne reviendront pas : Roger Beauvens, 19 ans ; Jean Broutet, 24 ans ; Charles Crinquand, 24 ans ; Fernand Lagrange, 25 ans ; Michel Mège, 20 ans ; les trois frères Sainte-Barbe André 24 ans, Paul 22 ans, Pierre 19 ans ; Pierre Vallerin, 20 ans ; René Voulot, 28 ans. « Cinq seulement reverront le clocher du village : René Buffet, Paul Gallet, Fernand Hugonnet, Roger Rémond, Marcel Bondon, tous aujourd’hui disparus ». L’orateur a fait référence à Simone Veil, elle-même déportée, pour terminer son propos : « Venus de tous les continents, croyants et non-croyants, nous appartenons tous à la même planète, à la communauté des hommes. Nous devons être vigilants et la défendre non seulement contre les forces de la nature qui la menacent, mais encore davantage contre la folie des hommes… »