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Commémoration du 11 novembre 1914/1918 « Centenaire de l' armistice »

 

Conliège Commémoration du 11 novembre 1914/1918   « Centenaire armistice »

Monsieur le Conseiller Départemental, Mesdames et messieurs les élus, Mesdames et Messieurs les présidents et représentants des associations des anciens combattants et du souvenir français, Madame la Directrice de l'école de Conliège et ses écoliers Mesdames et Messieurs ,

Je saluerai également la présence de la famille ALI AKHTER des réfugiés originaires du Bengladesh installée dans la rue haute à Conliège et dont 2 enfants fréquentent l’école de Conliège . Les 2 autres sont à au college Saint Exupéry de Lons ou l’une d’entre elles vient d’obtenir son brevet, bienvenue en France et à Conliège.Pour mémoire je rappellerai que la France est allé chercher au Bengladesh des bengalis dont 30 d’entre eux se sont fait tués pendant la guerre.

 Nous sommes réunis aujourd’hui pour célébrer le 100 ème anniversaire de l'Armistice du 11 novembre 1918.

Il y a 100 ans le 11 novembre 1918, l’armistice a été signé par le Maréchal Foch, le matin même, à 5h exactement, dans la clairière de Rethondes. Alors qu’une foule immense accompagne l’arrivée du Président du Conseil vers 16 heures au Palais Bourbon, Monsieur Georges Clemenceau découvre un hémicycle comble et des tribunes bondées. Les acclamations inondent l’espace quand soudain un silence impressionnant s’impose. Monsieur Clemenceau fait alors lecture des conditions d’armistice.

La cessation des hostilités, l’évacuation des zones occupées, notamment de l’Alsace et de la Lorraine sont des points acclamés et salués par l’Assemblée des députés.

Puis, Monsieur Clemenceau fait honneur à la nation et proclame ces mots : « Et puis honneur à nos grands morts qui nous ont fait cette victoire ! »

Cet armistice met fin à une guerre tragique au bilan très lourd

Les 50 mois de guerre qui se terminent ont fait des ravages parmi les soldats et dans la société tout entière par l’Occupation et les bombardements. On dénombrera 1,4 million de morts dans l’Armée française. Ce sont des hommes, de la métropole, d’Outre-mer et de nos colonies. Nos pays alliés enregistrent également un grand nombre de morts.  Les blessés le sont dans leur corps et dans leur esprit. Les Gueules Cassées sont des témoignages des horreurs de cette guerre. Les souvenirs des tranchées sont dans toutes les têtes.

La population elle-même, est affaiblie par les privations de la guerre et le bouleversement qu’a engendré l’économie de guerre.  

 

Aujourd’hui je voudrais rendre hommage à ces soldats morts pour la France qu’on appelle les poilus

Dès 1915, la Croix de Guerre distingue les combattants, français ou étrangers dont le comportement au combat mérite d’être cité. Les plaques, les livres d’or et la mention « mort pour la France » sont les premiers signes de reconnaissance de la patrie, pour ceux qui ont donné leur vie.

Puis, le 11 novembre 1920, est installée la Tombe du Soldat Inconnu, sous l’Arc de Triomphe, dans cette volonté de rendre hommage à tous les Poilus. La flamme éternelle y est rallumée tous les jours à 18h30 depuis 1923.

Cent ans plus tard, nous nous souvenons. Nous retrouvons ces mots, nous retrouvons ces images, nos enfants apprennent à l’école et par cette volonté du souvenir ce que le monde a traversé comme horreur.

Nous nous souvenons de ce temps passé et de cette guerre née d’une époque faite d’alliances, de rapport de forces et de nationalismes exacerbés, dans un contexte colonial.

Mémoriaux, musées, monuments aux morts, jardins… de nombreux lieux de mémoire ont pris le relais et symbolisent cette union de la France derrière ces hommes et ces femmes qui ont combattu pour son honneur.

Pendant ces quatre années de Centenaire de la Grande Guerre, nous avons suivi le déroulement de ces quatre années de l’horreur, avec des batailles meurtrières, ces temps d’une longueur insoutenable. De nombreux visiteurs venus du monde entier, ont souhaité découvrir en France ces lieux de mémoire.

 

Notre commune de Conliège a souffert également dans sa chair puisque plus de 24 jeunes hommes devaient y laisser la vie dont le Caporal Felix Daguier tué en 1914 dont la vie est évoquée sur ses tableaux derrière moi. Ainsi qu’une exposition des enfants de l’école de Conliège qui ont travaillé sur le thème du courrier envoyé ou reçu par les poilus.

Aujourd’hui, en ce 11 novembre 2018, nous sommes réunis pour rendre un hommage qui, cent ans après, est toujours aussi vibrant dans le cœur de tous les Français. Nous voulons montrer combien nous avons tous conscience que grâce au sacrifice de tous ces combattants, la France d’aujourd’hui, celle dans laquelle nous pouvons vivre, existe.

Des hommes ont fait le même sacrifice de leur vie par la suite et je souhaite que nous rendions hommage aussi à tous les soldats de la Seconde Guerre mondiale et des guerres de décolonisation.

Les valeurs qui font notre nation sont sauves et ces trois mots qui sont incrustés sur le fronton de toutes nos mairies, Liberté, Égalité, Fraternité, sont toujours portés partout dans le monde grâce à nos soldats d’aujourd’hui.

 

 

Les combats ont changé dans leurs armes et aussi dans leurs ennemis. Nous devons aujourd’hui nous défendre, notamment face à une menace terroriste qui s’insinue dans notre population et qui la prend pour cible. Plus de 30 000 militaires français sont engagés sur le territoire national et en opérations extérieures et nous rendons hommage aussi à leur courage. Nos pensées vont également aux familles de nos soldats disparus.

Nous avons le devoir d’être vigilants pour notre démocratie, pour nos valeurs, pour la France face aux menaces qui peuvent être extrêmes. Il n’y a qu’à voir la montée du populisme et de l’extrème droite en Europe (Italie, Pologne, Hongrie, Slovaquie, Bulgarie Autriche, etc) et même ailleurs (USA, Brésil, etc), et même les nazis sont de retour en Allemagne.

Soyons tous vigilants dans nos choix, dans nos propos pour que nos soldats ne soient pas morts pour rien.

Depuis 73 ans nous sommes en paix c’est la plus longue période de paix de tous les temps en Europe. Faisons-en sorte que cela dure.

« Et de l’union des libertés dans la fraternité des peuples naîtra la sympathie des âmes, germe de cet immense avenir où commencera pour le genre humain la vie universelle et que l’on appellera la paix de l’Europe. »

                         

Victor Hugo, Choses vues, 1887

 

 

Vive la République vive la France.

Le Maire

Roger REY