• Conliège vue de l'ancienne gare
  • Conliège vue depuis la voie verte

 DISTINCTION Un public nombreux à la commémoration du 11-Juillet-1944

Pascal Hugonnet, sa sœur, enfants de déporté et une représentante San Claudienne de l’association de déportés.    Photo Progrès /François TONNERRE
Pascal Hugonnet, sa sœur, enfants de déporté et une représentante San Claudienne de l’association de déportés. 

Cette date du 11 juillet 1944 est inscrite dans toutes les mémoires des Conliégeois. « Le froid, bien que l’on fût au cœur de l’été, mordait. Le jour naissait avec lenteur, un jour terne et livide. Et il y avait du brouillard, un brouillard léger, transparent, qui pénétrait et finissait par mouiller les pavés, comme s’il avait plu. Sur la petite place de Conliège, des uniformes vert-de-gris, un va-et-vient incessant, des voix rauques semblables à des hurlements de fauves et des civils, des jeunes pour la plupart. Dix jeunes Conliégeois ne devaient pas résister aux souffrances des camps de concentration : Roger Beauvens 19 ans, Jean Broutet, 24 ans, Charles Crinquand 24 ans, Fernand Lagrange 25 ans, Michel Mège 20 ans, les trois frères Sainte-Barbe André 24 ans, Paul 22 ans, Pierre 19 ans, Pierre Vallerin 20 ans, René Voulot 28 ans. »

Au pied du monument aux morts, le nombreux public est venu partager ce moment de mémoire, de souvenir incontournable avec des gestes peut être rituels mais remplis assurément de tristesse et d’émotion. Il y a 75 ans, sur cette place, les Conliégeois ont été apeurés, ils ont payé un prix inimaginable en voyant leurs enfants partir. Dix d’entre eux ne revirent pas leur clocher.