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Beaucoup de monde à cette cérémonie 2019 de la commémoration de l'armistice de la guerre 14 18.

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Discours du maire 

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Commémoration du 11 novembre 1914/1918

« édition 2019 »

 

Monsieur le Conseiller Départemental, Mesdames et messieurs les élus, Mesdames et Messieurs les présidents et représentants des associations de déportés, des anciens combattants et du souvenir français, Madame la Directrice de l'école de Conliège et ses écoliers, Mesdames et Messieurs,

En ce 101 ème anniversaire de l'Armistice du 11 novembre 1918, nous sommes réunis pour se souvenir et rendre hommage à tous nos jeunes soldats qui se sont battus et sont tombés au champ d’honneur pendant cette guerre qui devait être la der des ders.

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En ce jour de commémoration, rendons hommage à tous ces soldats de Métropole, d'Outre mer et des Pays alliés, qui ont fait preuve d'un courage exemplaire méritant une indéfectible reconnaissance.

Ils se sont tous battus pour un idéal de paix et de liberté.

Cet armistice met fin à une guerre tragique au bilan très lourd

.  Les blessés le sont dans leur corps et dans leur esprit.

Les Gueules Cassées sont des témoignages des horreurs de cette guerre. Les souvenirs des tranchées sont dans toutes les têtes.

La population elle-même, est affaiblie par les privations de la guerre et le bouleversement qu’a engendré l’économie de guerre.  

Aujourd’hui je voudrais rendre hommage à ces soldats morts pour la France qu’on appelle les poilus

Dès 1915, la Croix de Guerre distingue les combattants, français ou étrangers dont le comportement au combat mérite d’être cité. Les plaques, les livres d’or et la mention « mort pour la France » sont les premiers signes de reconnaissance de la patrie, pour ceux qui ont donné leur vie.

Puis, le 11 novembre 1920, est installée la Tombe du Soldat Inconnu, sous l’Arc de Triomphe, dans cette volonté de rendre hommage à tous les Poilus. La flamme éternelle y est rallumée tous les jours à 18h30 depuis 1923.

La même année un arbre de la paix est planté » à Conliège route de briod.

Cent et un ans plus tard, nous nous souvenons. Nous retrouvons ces mots, nous retrouvons ces images, nos enfants apprennent à l’école et par cette volonté du souvenir ce que le monde a traversé comme horreur.

Nous nous souvenons de ce temps passé et de cette guerre née d’une époque faite d’alliances, de rapport de forces et de nationalismes exacerbés, dans un contexte colonial.

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Mais si nous sommes réunis, c’est bien davantage pour honorer notre devoir de mémoire que pour célébrer une victoire qui, au fil du temps, s’est empreinte d’un goût amer. Comment parler de victoire lorsque l’on dénombre, au lendemain de cette guerre, près de 10 millions de morts, deux fois plus de blessés, quelque 6 millions de mutilés et des centaines de milliers de veuves et d’orphelins.

Le bilan de la Grande Guerre fut atroce ! C’est qu’en 1914 la guerre avait changé d’échelle. Les progrès de l’industrialisation, qui avaient semblé apporter le bonheur aux hommes, se retournaient contre eux. 

Et tout d’un coup la guerre prenait une figure apocalyptique. Tous nos soldats, partis des villes et des campagnes dans l’enthousiasme de cet été 14 – « la fleur au fusil », comme on l’a dit depuis-, se retrouvaient soudain piégés dans la boue des tranchées, sous la pluie des obus, sous les rafales des mitrailleuses, dans les vapeurs asphyxiantes des gaz moutarde.

Tous les combattants de ce conflit sont aujourd’hui disparus. La Grande Guerre est passée de la mémoire à l’Histoire. 

C’est pourquoi la commémoration de cette guerre doit avoir une fonction généalogique et pédagogique car La Culture et l’Education nationale seront en première ligne.

Je remercie Madame la directrice de l’école de Conliège d’avoir fait travailler et réfléchir ces élèves sur ce thème la et de les avoir conviés à chanter la marseillaise avec nous.

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. Ces quatre années n’ont été que des instants pour éprouver le courage de tous ces soldats qui, au péril de leur vie, ont préservé leur pays pour faire reculer l’envahisseur.

Comme l’écrivait Pierre Mac Orlan dans « Verdun »

« Ceux qui dorment dans ce sol bosselé étaient des humbles.
Ils n'employaient pas de ces grands mots que l'on dépose, de même que des couronnes mortuaires, çà et là sur leurs tombes..."

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Aujourd’hui on ne peut imaginer un conflit européen et pourtant0

Plus que jamais il nous faut repenser l’Europe, dans un moment de tension et d’égoïsme, de repli sur soi et de crise identitaire et de nationalisme exacerbé de retour un peu partout en Europe et dans le monde et même en Allemagne et en Espagne ou les partisans d’Hitler et de Franco sont de nouveau élus.

«Les démons anciens resurgissent, et l'Histoire menace de reprendre son cours tragique» comme l’a dit récemment le président de la République

Souvenez nous de ces humbles morts pour la France, et en ce jour de commémoration, je voudrais aussi avoir une pensée pour nos soldats morts pour la France en opération extérieures qui se battent pour la préservation de nos valeurs de notre liberté et de notre indépendance. D’ailleurs un nouveau monument aux morts érigé à leur attention sera inauguré aujourd’hui à Paris par le Président de la république en hommage aux 549 soldats morts pour la France depuis 1963..

Vive la République vive la France.

Le Maire

Roger REY